De nouvelles politiques de tarification du carbone ont vu le jour en 2017. Leur mise en oeuvre s’est réalisée soit via l’instauration de taxes, soit via un marché avec quotas.
Prix explicite, prix implicite, prix négatif et prix interne du carbone
La notion de prix explicite du carbone est liée soit à une taxe définissant un prix de la tonne de CO2 émise, soit à un système d’échange de quotas d’émission (SEQE, ou Emission trading scheme ETS en anglais) qui définit pour des émetteurs importants une quantité maximale annuelle d’émissions admissibles, et qui leur impose de se tourner vers un marché financier pour régler leur déficit ou surplus.
Les prix implicites du carbone se rattachent aux taxes liées aux combustibles et aux carburants, tels que les accises.
Enfin, les subventions et autres aides financières octroyées aux combustibles fossiles sont également appelées prix négatifs implicites.
Enfin le prix interne du carbon est une valeur que se fixe volontairement l’entreprise pour internaliser le coût économique de ses émissions de gaz à effet de serre.
Tarification du carbone
En 2017, environ 25 % des émissions mondiales sont couvertes par un prix explicite du carbone, définis à hauteur de 2/3 par des systèmes de quotas d’émission.
A noter que les deux modes de tarification (taxe carbone et système d’échange) peuvent coexister dans certains pays; c’est le cas par exemple en France.
Selon le mécanisme en vigueur, le prix de la tonne de CO2 oscille entre moins de 1 € et 114 €. Le prix moyen est toutefois faible, car plus de 75 % des émissions tarifées le sont à un prix inférieur à 8 €/t.
Les revenus associés sont de l’ordre de 26 MM€ en 2017, soit une progression de 45 % par rapport à 2016.
Prix interne du carbone
Sous quelle forme un prix interne peut-il être créé, et quelles sont les avantages qu’une entreprise peut en retirer sont les thèmes qui seront abordés dans une prochaine publication.
N’hésitez pas à nous contacter si vous réfléchissez à ce type d’action.
