« Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C est possible selon les lois de la physique et de la chimie, mais cela demande des changements importants d’ordre scientifique, technologique, social, économique et politique » a déclaré le coprésident du GIEC.
Contexte
Cette déclaration accompagne la publication ce 8 octobre du rapport du GIEC, ou Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Ce rapport servira de base scientifique dans le cadre des négociations de la prochaine conférence des parties (COP24) qui se tiendra à Katowice en décembre prochain.
Eléments marquants
- Le réchauffement de la planète est aujourd’hui de 1 °C par rapport à la période pré-industrielle (1850-1900).
- La température moyenne de la planète augmente actuellement de 0,2 °C / 10 ans suite aux émissions passées et actuelles. A ce rythme, le réchauffement dépassera 1,5 °C vers 2040. On est très loin de l’engagement des Etats lors de la COP21 à Paris d’être nettement en dessous de 2 °C d’ici la fin du siècle.
- Les conséquences pour la planète et les écosystèmes d’un réchauffement > 1,5 °C sont qualifiées de tragiques.
- Limiter le réchauffement à 1,5 °C implique de réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 45 % en 2030 par rapport à 2010 et d’atteindre des émissions nulles vers 2050. (A titre de comparaison, lire les engagements actuels de l’Europe et de quelques pays).
- Les engagements des différents Etats dans le cadre de l’accord de Paris sont insuffisants pour limiter le réchauffement à 1,5 °C.
- Laisser le réchauffement dépasser temporairement l’objectif de 1,5 °C, en en prenant pas aujourd’hui les décisions nécessaires, implique une plus grande dépendance vis-à-vis des techniques d’élimination du CO2 atmosphérique, dont l’efficacité n’est pas démontrée et qui présentent des risques.