Le débat actuel sur le coût des énergies renouvelables est alimenté de manière pertinente par la récente étude de l’Ademe consacrée à la rentabilité sur le marché français des énergies renouvelables et de récupération.
Portée de l’étude
L’étude aborde la question de la rentabilité des modes de production d’énergie par le biais de l’évaluation du LCOE (Levelized Cost Of Energy).
Les valeurs pour les différentes technologies sont calculées pour une réalisation en 2018, mais sont également mises en perspectives en regard de leur évolution attendue d’ici 2030 et 2050.
Pour le secteur industriel, les technologies analysées sont:
– l’énergie photovoltaïque (petite, moyenne et grande puissance)
– l’éolien onshore
– l’éolien offshore
– l’énergie hydraulique de petite puissance
– l’énergie géothermique de surface et profonde
– la biomasse
– l’énergie solaire thermique
– la cogénération biogaz
– la production de biogaz
– le stockage électrochimique
– le stockage de l’énergie via l’hydrogène
– la récupération de chaleur.
Quelques éléments clefs
Parmi les nombreuses données avancées par l’étude, il est illustratif de mettre en avant deux séries d’entre-elles; la première est relative à l’électricité, tandis que la seconde porte sur la comparaison du coût de la chaleur pour différentes technologies.
L’une et l’autre attestent de la compétitivité actuelle des énergies renouvelables ou de récupération vis-à-vis des technologies classiques.
Technologie | LCOE | ||
Electricité | renouvelable | énergie éolienne | 50 à 71 €/MWh |
renouvelable | électricité photovoltaïque | 45 à 81 €/MWh | |
classique | turbine à cycle combiné | 50 à 66 €/MWh | |
Chaleur | récupération | récupération thermique | 5 à 36 € / MWh |
renouvelable | énergie biomasse | 26 à 76 €/MWh | |
classique | chaudière gaz naturel | 51 à 63 €/MWh |
Cette conclusion est d’autant plus pertinente si l’on tient compte de l’évolution attendue au cours des 30 prochaines années; à titre d’exemple, le LCOE de l’éolien onshore devrait baisser de 25 % entre 2019 et 2030, et de 20 % entre 2030 et 2050.